Du cul, du cul, partout du cul

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Ami lecteur, salut ! 

Aujourd'hui on va parler de cul.

Tu dois te dire : cool, so exciting, du sexe, c'est trop bien le sexe ! De toute façon moi sans le cul je pourrais pas tenir, le sexe c'est le ciment du couple, si on s'éclate pas au lit on peut pas avoir envie de continuer avec la personne.

Le cul, la base

Cul et amour, même combat

As-tu remarqué comme, depuis ta plus tendre enfance, tout est gouverné par le cul ? On nous berce à grands coups d'histoires romantiques de princesses et de princes charmants, on nous déverse du porno comme jamais, on nous vend des rencontres amoureuses, bref, à part la connerie humaine, y'a pas grand-chose qui soit aussi universellement répandu que le cul.

Et on grandit, on se construit, avec cette idée que sans le cul, la vie serait naze, que sans sexe, la vie c'est pas funky, que sans les plaisirs charnels, point d'amour véritable, et j'en passe et des meilleures. Mais les gars, on se réveille : le cul, c'est quoi ? Plusieurs options possibles, suivant ton état de délabrement :

Petit a : l'assouvissement d'un désir physique
Petit b : l'expression charnelle d'un amour véritable
Petit c : un passe-temps
Petit d : une addiction
Petit e : une norme... 

Le ciment du couple ?

C'est sur ce dernier point que j'aimerais revenir. Une norme. Il y a des couples qui se séparent parce que les stats nous disent que la fréquence moyenne des rapports sexuels entre deux partenaires qui partagent leurs vies est de 3 fois par semaine, et qu'ils sont en-dessous. Du coup, ils se sentent comme un couple au rabais, une sorte d'union foireuse et vouée à l'échec puisque le ciment n'est pas au rendez-vous. Et comme ils s'aiment et se respectent, ils préfèrent se libérer mutuellement et se séparer (eux, ils ont répondu "petit b" juste au-dessus). Tu vois pas comme un problème, là ?!

On peut redéfinir l'amour, si tu as besoin : l'amour, c'est un sentiment fort éprouvé par une personne à l'égard d'une autre, un sentiment d'attachement et d'affection qui pousse à vouloir du bien à cette personne. À quel moment on te parle de cul, là ? Je crois qu'il y a un vrai problème à toujours associer l'amour et le sexe. 

Le cul, socialement indispensable

Pour en revenir à la norme : elle nous dit aussi que nous autres êtres humains, sommes gouvernés entre autres par des pulsions sexuelles et que du coup, c'est normal de faire du sexe entre nous. Soit. Mais à quel moment on te parle de placer le cul en top list des priorités dans ta vie ? À quel moment on te dit que ne pas baiser, c'est rater sa vie ? À quel moment on te dit que sans sexe, ton quotidien sera celui d'une none neurasthénique ? 

On nous met insidieusement dans le crâne que le cul, c'est une sorte de bagage vital que doit porter tout être humain pour être heureux. Si tu ne baises pas, t'es un foutu. En raccourci ça donne une équation du genre : no sex = vie de merde. Avoue, tu t'es déjà dit ça au sujet de ton vieux pote célib' qui ne cherche pas de nana. Tu as pitié de lui, et tu le juges, même, en disant que s'il ne cherche pas de nana c'est parce qu'il a dû perdre toute sa confiance en lui après tant d'années tout seul. 

Le cul déforme ta vision du monde

Tout ça est tellement réducteur ! Et surtout, ce qui m'inquiète/m'étonne/me saoule, c'est de voir mes congénères regarder le monde à travers ce prisme du cul, c'est-à-dire que sans s'en rendre compte, ils évaluent les situations, comprennent leurs relations, vivent l'autre avec la certitude inconsciente qu'il ressent les choses comme eux. C'est juste inconcevable, pour le commun des mortels, que certains de leurs congénères puissent très bien vivre une abstinence, forcée ou choisie, tant ils sont eux-mêmes prisonniers de cette dépendance fabriquée de toutes pièces par la société. Mais quelle tristesse !

Est-ce que tu t'es déjà dit que certains de tes congénères peuvent s'épanouir autrement que par la baise ? Je veux dire, il y a quand-même des tas de trucs à expérimenter dans la vie, et qui procurent un plaisir tel que le cul, à côté, ben... bof en fait ! Une fois que t'as fait le tour, c'est une mousse au chocolat comme une autre : les premières bouchées ça va mais à en manger trop, on se lasse.

Et puis, tu as tellement de mal à admettre que tu ne t'es jamais interrogé là-dessus, et que donc, tu n'as jamais réfléchi à remettre ce modèle en question, à le déconstruire pour te réapproprier ta relation au sexe, que tu en deviens sarcastique et très bête. Tu railles les rares qui osent assumer qu'une fois tout bien réfléchi, le cul, ils s'en foutent. Tu te dis qu'ils ont forcément un problème, tu te découvres une passion pour la psychologie "Femme actuelle" et tu t'enfooonnnces dans la taille de leur portrait de personnes chiantes au passé traumatique et à la vie plus ennuyeuse que la chronologie de l'invention du coton-tige. Un bon gros déni, quoi. Bon courage.

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