Tu connais peut-être L214, cette asso de terrain efficace comme personne pour dénicher les hors la loi en matière de condition animale. Eh bien figure-toi qu'un de leurs (courageux !!!) enquêteurs s'est rendu dans un abattoir l'autre jour, et porte plainte contre Charal "pour cruauté envers les animaux et dénonce la tromperie de l'entreprise envers les consommateurs."
En effet, ces enfoirés ne respectent pas du tout la réglementation et laissent les bovins suspendus par une patte beaucoup trop longtemps avant d'être égorgés, ce laps de temps suffisant aux pauvres animaux pour reprendre connaissance. Le temps d'immobilisation pendant la saignée n'est pas respecté, l'emplacement du box rotatif est lui aussi contraire à la réglementation, et d'autres que je te passe. Si tu veux plus d'infos, tu peux cliquer sur le titre.
Plusieurs signes de rétablissement de la conscience sont observés dans cet abattoir, notamment des tentatives de redressement de la tête. Les vaches et bœufs soulèvent leur tête sur la chaîne d'abattage, ce qui selon L214 constitue une preuve irréfutable de reprise de la conscience de ces animaux.
D'après l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments, les signes de rétablissement de la conscience sont les suivants :
- respiration rythmique
-
réflexe cornéen
- pupilles resserrées
- réflexe de redressement
-
tentatives de soulèvement de la tête
- retour de rigidité dans les
oreilles"
Cover my face as the animals die...
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Il y a une réflexion qui me soulève le coeur à chaque fois que j'aborde le sujet de la torture en abattoir c'est : "Il vaut mieux ne pas savoir, sinon, on ne mangerait plus rien".
RépondreSupprimerChoisir délibérément de détourner les yeux plutôt que d'envisager une seconde de modifier ses habitudes, c'est une attitude qui me fait froid dans le dos.
Comme d'hab, impossible de regarder la séquence.
RépondreSupprimerc'est normal, c'est irregardable.
Ce qui se passe là c'est de l'ordinaire.
Dans tous les abattoirs de France et sur tous les bateaux de pêche, chalutier, thonier etc.
Bonjour kikekwa ;)
RépondreSupprimerJe me pose des questions. Rassure toi je suis végé et antispéciste ;)
Mourir c'est aussi le témoignage d'être né. Et le post mortem s'identifie au pré natal. Donc est-ce si grave que de mourir ? D'autant que l'on pourrait considérer que nous sommes part temporaire d'une joyeuse communauté du Vivant.
Donc si l'on consent à dire que mourir n'est pas si grave, il convient d'affirmer que ce qui singularise l'existence c'est bien son contenu. Les joies et les peines que l'on a pu connaître, la souffrance et le plaisir que l'on a ressenti.
La mort, en abattoir, en arêne, dans son lit, est un court instant d'une vie. Elle peut être aussi très douloureuse naturellement.
Mais bien plus le contenu d'une vie te semble-t-il l'élément déterminant pour juger de son intérêt ?
Si oui, dans l'horreur il y a gradation. Je ne peux m'empêcher de penser que la vie d'une truie, d'un poulet standard, d'un mouton de nouvelle zélande, est plus atroce que celle d'une vache paturante.
Insister sur le spectacle sanglant de l'abattage (mais parlons hallal et casher aussi)n'occulte-t-il pas un peu le problème des conditions d'élevage et de transport des animaux de rente ?
Et plutôt que d'insister sur du sang à la une, la repensée profonde du contenu de la vie animale ne fait-elle pas plus sens ?
Qu'en penses-tu ?
Mes meilleures pattes...;)
Hello Dingo, et merci de ton passage par ici.
RépondreSupprimerTu as raison : ce n'est pas la mort en elle-même qui est condamnable mais l'exploitation des animaux, et donc, leur mort dans ce contexte. Les conditions de vie dans lesquelles ils évoluent (et même les vaches en pâture) sont le reflet même du peu d'intérêt qu'on leur porte. Si l'on acceptait qu'une poule ou un mouton aiment la vie, alors on accepterait aussi que pour eux, leur vie est digne d'intérêt, et que donc, il ne faut pas la leur enlever.
En fait j'ai posté ce billet parce que l'actu de L214 s'y prêtait, mais je ne suis pas vegan "pour ne pas tuer les animaux", je suis vegan parce qu'un animal kiffe sa laïfe au même titre qu'un humain, et que le condamner à évoluer en cages ou en box n'est pas plus moral que de les tuer.