Les araignées sociales de Guyane (a.s.) sont des animaux qui vivent dans un nid en soie tissée. L'architecture du nid est complexe, il se compose de murs de soie verticaux, qui permettent aux araignées de capturer des petits volatiles qui se prennent dedans.
Les a.s., qui perçoivent les vibrations de la toile, se précipitent vers la proie, et sécrètent une soie gluante sur les points d'attache de l'animal capturé. Ainsi, il ne peut plus trop se libérer, tandis que les a.s. continuent de l'emprisonner en enroulant les parties du corps de l'animal prises au piège de soie, pour le ligoter solidement et l'immobiliser. Enfin, elles mordent leur proie un peu partout, et injectent leur venin paralysant.
Une fois ceci fait, la soie gluante est réingurgitée, et chaque fil de soie-point d'attache est coupé un à un, et la victime est transportée dans un abri sous feuille, où les a.s. pourront la manger, sans aucun conflit entre elles, seulement quelques règles de priorité (les grosses femelles n'hésitent pas à bousculer légèrement les plus petites pour passer les premières).
Ainsi, cette technique leur permet de capturer des proies énormes, comme des crabes par exemple.
Les a.s. ont prévu le coup, si jamais ces murs ne suffisait pas (soit parce qu'elles sont trop lentes, soit par exemple pour les coléoptères, qui peuvent facilement couper les fils de soie), et elles ont ajouté à la conception de leur nid une "nappe de chasse" horizontale, en dessous des murs de soie. Cette nappe est elle aussi tissée, mais beaucoup plus serré que les murs, qui doivent rester invisibles pour être efficaces. Cela forme un véritable tapis sur lequel tombent les proies qui auraient réussi à se libérer du mur de soie vertical dans lequel elles étaient prises.
Ainsi, sur ce tapis sont en permanence postées des araignées chasseuses qui, à la moindre vibration de la nappe, se jettent sur leur proie, l'immobilisent et la transportent également dans un abri sous feuille, où elles pourront le déguster tranquillement, à l'abri d'éventuels opportunistes... comme l'argyrode par exemple.
Cette araignée tisse sa toile au milieu du nid des a.s., ce qui lui permet d'augmenter considérablement ses chances de capture, grâce au réseau de murs de soie. Mais parfois, elle se permet d'aller rendre une petite visite aux a.s., et si sa chasse est mauvaise un jour, elle n'hésite pas à se servir joyeusement, grâce à une technique qu'elle maîtrise.
Les a.s. perçoivent les vibrations des parois de leur nid, et se dirigent vers la source de ces vibrations. Pour éviter de se faire chasser, l'argyrode sait s'immobiliser elle-même quand elle perçoit les vibrations d'une ou plusieurs a.s.
Quand ces dernières s'éloignent, l'argyrode continue son chemin, jusqu'à ce que ce soit une petite a.s. qui s'approche, auquel cas elle n'hésitera pas à la capturer et l'entourer de soie, puis de régurgiter son suc digestif pour réduire l'a.s. en bouillie que l'argyrode pourra ensuite assimiler sans problème.
Les a.s. ne sont pas les seules à pouvoir détecter les vibrations de leurs toiles. Certains de leurs prédateurs en sont également capables.
Pour remédier à ce problème, les a.s. ont la faculté incroyable de se synchroniser, et de toutes se déplacer en même temps, par des petits mouvement saccadés, pas à pas, au rythme exact des vibrations de la toile. Le déplacement entraine un mouvement qui tend la toile d'une certaine façon, et au moment même où la toile va se détendre pour retrouver sa forme initiale, les a.s. font un pas suivant, et ainsi de suite, pour que la toile reste immobile et de tension égale même pendant qu'elles se déplacent.
Un autre opportuniste que connaissent bien les a.s. : le colibri. Celui-ci se "promène" autour des nids des a.s. et leur vole des fils de soie pour consolider son propre nid. Mais lui aussi doit se nourrir, et les a.s. constituent un repas facile à attraper pour lui : quand il vole des fil de soie, les a.s. perçoivent les vibrations, et se précipitent vers lui. Il n'a plus qu'à se servir.
Enfin, un parasite peut mettre en danger les a.s. : les guêpes parasitoïdes. Elles sont minuscules, et pondent leurs oeufs sur l'abdomen des a.s.
Une fois les oeufs éclos, les larves percent l'abdomen des araignées et se nourrissent de leur lymphe jusqu'à la mort par épuisement de l'a.s. hôte.
Il existe une véritable coopération entre les a.s. d'un même nid. Par mauvais temps, le nid est pollué par divers petits débris transportés par le vent, et une fois un temps plus clément revenu, les a.s. se livrent à un véritable travail de nettoyage de leur nid. Elles transportent les petits objets jusqu'à une extrémité de leur nid, et les jettent par dessus bord. Si des brindilles trop grandes pour elles sont dans le nid, elles coopèrent à plusieurs pour dégager l'objet du nid.
Une expérience a été réalisée avec 10 a.s d'un nid, et 10 a.s. d'un autre nid, situé à plus de 60km du premier.
Les 20 a.s. sont disposées dans une boîte en verre, séparée en deux compartiments égaux. Le travail de tissage commence. Plusieurs heures plus tard, la séparation des deux compartiments est enlevée.
Les 20 a.s. se "rencontrent" et ne bronchent pas, plus étonnant encore, elles entreprennent une fusion des deux ébauches de nid, pour n'en faire qu'un seul !
On introduit une proie dans la boîte, pour observer le comportement de chasse des deux groupes.
La mouche fait vibrer la toile à un endroit, et les 20 a.s. se jettent dessus, les deux groupes initiaux sont totalement indifférenciables.
Une fois ceci fait, la soie gluante est réingurgitée, et chaque fil de soie-point d'attache est coupé un à un, et la victime est transportée dans un abri sous feuille, où les a.s. pourront la manger, sans aucun conflit entre elles, seulement quelques règles de priorité (les grosses femelles n'hésitent pas à bousculer légèrement les plus petites pour passer les premières).
Ainsi, cette technique leur permet de capturer des proies énormes, comme des crabes par exemple.
Les a.s. ont prévu le coup, si jamais ces murs ne suffisait pas (soit parce qu'elles sont trop lentes, soit par exemple pour les coléoptères, qui peuvent facilement couper les fils de soie), et elles ont ajouté à la conception de leur nid une "nappe de chasse" horizontale, en dessous des murs de soie. Cette nappe est elle aussi tissée, mais beaucoup plus serré que les murs, qui doivent rester invisibles pour être efficaces. Cela forme un véritable tapis sur lequel tombent les proies qui auraient réussi à se libérer du mur de soie vertical dans lequel elles étaient prises.
Ainsi, sur ce tapis sont en permanence postées des araignées chasseuses qui, à la moindre vibration de la nappe, se jettent sur leur proie, l'immobilisent et la transportent également dans un abri sous feuille, où elles pourront le déguster tranquillement, à l'abri d'éventuels opportunistes... comme l'argyrode par exemple.
Cette araignée tisse sa toile au milieu du nid des a.s., ce qui lui permet d'augmenter considérablement ses chances de capture, grâce au réseau de murs de soie. Mais parfois, elle se permet d'aller rendre une petite visite aux a.s., et si sa chasse est mauvaise un jour, elle n'hésite pas à se servir joyeusement, grâce à une technique qu'elle maîtrise.
Les a.s. perçoivent les vibrations des parois de leur nid, et se dirigent vers la source de ces vibrations. Pour éviter de se faire chasser, l'argyrode sait s'immobiliser elle-même quand elle perçoit les vibrations d'une ou plusieurs a.s.
Quand ces dernières s'éloignent, l'argyrode continue son chemin, jusqu'à ce que ce soit une petite a.s. qui s'approche, auquel cas elle n'hésitera pas à la capturer et l'entourer de soie, puis de régurgiter son suc digestif pour réduire l'a.s. en bouillie que l'argyrode pourra ensuite assimiler sans problème.
Les a.s. ne sont pas les seules à pouvoir détecter les vibrations de leurs toiles. Certains de leurs prédateurs en sont également capables.
Pour remédier à ce problème, les a.s. ont la faculté incroyable de se synchroniser, et de toutes se déplacer en même temps, par des petits mouvement saccadés, pas à pas, au rythme exact des vibrations de la toile. Le déplacement entraine un mouvement qui tend la toile d'une certaine façon, et au moment même où la toile va se détendre pour retrouver sa forme initiale, les a.s. font un pas suivant, et ainsi de suite, pour que la toile reste immobile et de tension égale même pendant qu'elles se déplacent.
Un autre opportuniste que connaissent bien les a.s. : le colibri. Celui-ci se "promène" autour des nids des a.s. et leur vole des fils de soie pour consolider son propre nid. Mais lui aussi doit se nourrir, et les a.s. constituent un repas facile à attraper pour lui : quand il vole des fil de soie, les a.s. perçoivent les vibrations, et se précipitent vers lui. Il n'a plus qu'à se servir.
Enfin, un parasite peut mettre en danger les a.s. : les guêpes parasitoïdes. Elles sont minuscules, et pondent leurs oeufs sur l'abdomen des a.s.
Une fois les oeufs éclos, les larves percent l'abdomen des araignées et se nourrissent de leur lymphe jusqu'à la mort par épuisement de l'a.s. hôte.
Il existe une véritable coopération entre les a.s. d'un même nid. Par mauvais temps, le nid est pollué par divers petits débris transportés par le vent, et une fois un temps plus clément revenu, les a.s. se livrent à un véritable travail de nettoyage de leur nid. Elles transportent les petits objets jusqu'à une extrémité de leur nid, et les jettent par dessus bord. Si des brindilles trop grandes pour elles sont dans le nid, elles coopèrent à plusieurs pour dégager l'objet du nid.
Une expérience a été réalisée avec 10 a.s d'un nid, et 10 a.s. d'un autre nid, situé à plus de 60km du premier.
Les 20 a.s. sont disposées dans une boîte en verre, séparée en deux compartiments égaux. Le travail de tissage commence. Plusieurs heures plus tard, la séparation des deux compartiments est enlevée.
Les 20 a.s. se "rencontrent" et ne bronchent pas, plus étonnant encore, elles entreprennent une fusion des deux ébauches de nid, pour n'en faire qu'un seul !
On introduit une proie dans la boîte, pour observer le comportement de chasse des deux groupes.
La mouche fait vibrer la toile à un endroit, et les 20 a.s. se jettent dessus, les deux groupes initiaux sont totalement indifférenciables.
Un colibri qui mange des araignées ?
RépondreSupprimerIl me semblait que les colibris se nourissaient de nectar des fleurs grace a leur longue langue...
De quelle espèce s'agit-il ?
D'autre part aucune araignée ne "régurgite" de soie elle la secrète.
Salut mygalomaniak,
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire, cet article est un compte-rendu de ce que j'ai pu entendre dans un documentaire consacré aux a.s. de Guyane. J'ai pris des notes au fil du docu, d'où l'inexactitude du terme "régurgiter" (modifié) et mon incapacité à te répondre au sujet du colibri !
Merci d'être passé, peut-être à une autre fois ;)
Yo, les colibris mangent de petits insectes en + du nectar. a+
RépondreSupprimer